La compréhension récente des effets biologiques de la lumière blanche sur l’être humain permet aujourd’hui de créer des sources de lumières qui fournissent non seulement une bonne qualité de lumière mais qui affectent également les personnes en les rendant plus alertes, plus éveillées et débordantes d’énergie. Depuis toujours, l’être humain est soumis à l’alternance du jour et de la nuit. De nombreuses études ont permis de mettre en évidence, l’existence d’une horloge biologique contrôlant à la fois l’alternance veille/sommeil et la sécrétion de la mélatonine. La mélatonine, substance naturelle qui détermine le cycle sommeil-veille, est en effet, sécrétée en réponse à l’absence de lumière. Les effets ressentis par l’absence de lumière notamment en hiver (manque d’énergie, dépressions saisonnières) peuvent être corrigés en s’exposant à un certain type de lumière artificielle qui va réguler la production de mélatonine. C’est le principe de base de la luminothérapie classique. La découverte en 2002, d’une nouvelle cellule photoréceptrice dans l’œil, par le Dr David Berson, Professeur de neurologie (Brown University, USA), a permis d’encore mieux comprendre les effets biologiques de la lumière sur l’être humain. A la différence des cônes et des bâtonnets qui enregistrent respectivement les informations relatives aux couleurs et aux contrastes et les transmettent par messages nerveux au cerveau, ces photorécepteurs ont leurs propres connexions nerveuses reliées directement au noyau suprachiasmatique, l’horloge biologique du cerveau. Ce capteur perçoit les différentes longueurs d’onde de lumière et donc les différentes couleurs de lumière qui les composent. L’étude de cette cellule photoréceptrice a permis de démontrer que si la sensibilité visuelle est maximale dans la région jaune-vert, la sensibilité biologique maximale se trouve dans la région bleue du spectre. Les sources lumineuses au contenu bleu élevé, c’est-à-dire des sources daylight ou lumière du jour, ont donc plus d’influence sur l’être humain que les sources classiques de lumière. Sur base de ces résultats, les grands fabricants de lampes développent depuis 2005 des lampes fluorescentes de type Daylight (ayant un contenu très important en lumière bleue), dont les températures de couleur peuvent atteindre 5000°K, 6500°K, 8000°K et même 16000°K. La société Philips a, dans cet esprit, introduit sur le marché en 2005 une gamme complète de lampes fluorescentes, dites Activiva Active (17000°K) et Activiva Natural (8000°K) tandis qu’Osram développait la gamme LUMILUX SKYWHIT. Elles apportent une sensation de bien-être et luttent activement contre les sensations de déprime hivernale. Ces lampes commencent à être utilisées dans les espaces professionnels ou industriels tels que bureaux, ateliers, mais hélas peu de luminaires sont proposés pour une utilisation dans les espaces privés des particuliers.